Une heure le matin, trois quarts d’heure le midi, une heure un soir sur deux et quelques demi-journées le weekend… Ca y est, pour moi le NaNoWriMo est terminé.
55 531 mots sortis de la bibliothèque de Lucien.
Mes impressions à chaud ?
En lançant l’atelier, je trouvais que cet accélérateur était une bonne idée, mais j’avais quelques doutes sur mes capacités à mener ma barque à bon port.
Après avoir présenté le NaNo comme le coeur du processus, je ne pouvais plus reculer.
Armé de mon pitch Pixar, je me suis mis au clavier le premier matin et malgré une journée de travail enchâssée dans mes sessions d’écriture, j’ai réussi à dépasser l’objectif journalier.
Je crois que ce qui a vraiment marché, dans mon cas, c’est la ritualisation du porcessus: commencer tous les jours à 7h30, écrire une heure avant la journée de travail, sacrifier mon temps de déjeuner pour continuer le midi, rester une heure de plus au bureau pour continuer le soir, mettre le compteur de mots à jour, relire la production du jour avant de dormir.
Je n’ai pas sacrifié mes weekends et mes soirées n’ont été emputées que d’une demi-heure par rapport à mes habitudes.
Le rituel du compteur, aller sur le site du NaNo et voir la courbe évoluer au regard de celle de l’objectif, mais aussi celle du comptage des mots écrits en France dans le même temps (37 488 674 au moement où j’écris ces lignes), a constitué le minimum d’émulation dont j’avais besoin. Je n’ai pas l’esprit de compétition, mais j’aime les défis personnels.
J’ai aussi eu le soutien de mon entourage personnel et professionnel qui, sans forcément le partager, a su comprendre mon enthousiasme.
L’euphorie des premières semaines s’est un peu affaissé et la production journalière a connu un ralentissement significatif après une quinzaine de jours, mais j’ai persévéré, alternant les jours secs à 600 mots, avec les jours fastes à plus de 2000.
La qualité du texte n’a pas été constante, non plus. Les derniers jours, j’ai produit un texte beaucoup moins bon que les premiers.
Mais ce qui compte c’est que les mots soient sortis. J’ai terminé un épisode en trois semaines, alors que j’avais mis onze mois pour le précédent. C’est impressionnant.
Bon, il reste du travail. 50 000 mots, dans le format que j’ai choisi, c’est un épisode et demi. Donc je dispose d’un épisode terminé (un peu trop long par rapport aux autres) et d’un épisode à mi-chemin. Je ne suis pas au bout de mes peines.
Parce que la qualité a baissé ces dernières semaines, je pense qu’il faut en effet que je réduise le tempo. Mais arrêter d’écrire trop longtemps rend la reprise du texte très difficile. C’est un sport. Il faut un entrainement régulier.
Donc dans les jours qui viennent, je vais compléter l’épisode qui est encore en route, relire celui qui est terminé, mais aussi faire autre chose qu’écrire.
Pour l’atelier, qu’est-ce que ça veut dire?
Pour les NaNoteurs, que l’objectif soit atteint ou non, nous allons commencer le processus de raffinage des mots qui sont sortis.
Pour les non-NaNo, on va reprendre la structuration prévisonnelle de l’histoire. J’ai expérimenté l’écriture en marathon, je pense pouvoir mener quelques sprints et quelques courses de fond. L’objectif reste le même: faire exister ces pages qui flottent encore entre votre imagination et la page.
Le prochain NaNo est dans onze mois, mais on peut adapter l’idée pour faire sortir les inécrits qui restent.
Je ne sais pas si le 1er décembre est pertinent, mais envoyez-moi vos disponibilités et on se revoit très vite.