Quand on collectionne les premiers chapitres, les carnets de notes ou les bonnes idées, on se met à rêver qu’il existe un métier qui consiste simplement à commencer des histoires.
Lucien
En 1989, Neil Gaiman, scénariste de la série de comics Sandman, a révélé que dans la dimension des rêves, se trouvait une bibliothèque, conservée par un certain Lucien, et qui contenait tous les livres qui n’ont jamais quitté l’imagination de leur auteur. Pas seulement les inédits ou les inachevés, mais les inécrits.
Mon titre préféré dans cette bibliothèque est : Le thriller d’espionnage romantique que j’élaborais dans le bus et qui devait se vendre à des milliards d’exemplaires pour m’éviter de retourner au boulot à tout jamais, non-écrit par Quiconque.
Dans le monde réel, malheureusement, cette belle idée ne sert qu’à illustrer qu’il y a des gens de génie qui publient de très belles choses. Elle n’aide pas à avancer.
L’Agence tous risques
Mais il y a d’autres révélations qui peuvent changer la vie d’un aspirant écrivain. Certaines proviennent de sources inattendues.
Celle qui a changé mon attitude face à l’écriture m’est venue de Stephen J. Cannell.
Non, pas exactement Shakespeare, mais bien le scénariste-producteur de séries aussi inoubliables que 21 Jump Street et l’Agence tous risques.
Il n’est peut-être pas entré dans le panthéon de la littérature, mais il a réussi à bien vivre de son écriture et produit au moins une œuvre remarquable (Un flic dans la mafia).
Personnellement, je dis : « pas mieux ».
Pour être écrivain…
Stephen J. Cannell a donné quelques séminaires sur l’écriture, dont les textes sont en ligne. En substance il souligne une évidence fondamentale : pour être écrivain, il faut écrire.
Ah ?
Mais il ajoute, et ce n’est pas faux, que les écrivains n’aiment pas écrire.
Ce qu’on aime, c’est imaginer des mondes, des personnages, des situations, des histoires, des intrigues, des structures… mais pour ce qui est de s’asseoir à un bureau et d’aligner des mots sur une page, c’est une autre histoire.
Donc, c’est peut-être une évidence, mais c’est fondamental : pour éviter les inécrits, il faut écrire.
Beaucoup l’ont dit avant et après lui, certains l’ont mieux dit, mais c’est lui qui me l’a dit le premier.
Merci M. Cannell.
Liens intéressants:
http://www.cannell.com/writing.html